D’abord, analysons mon schéma conceptuel initial. Sur le plan individuel, mon schéma semble se rapprocher du type instrumentaliste. Malgré le fait que ce côté soit peu détaillé, je perçois que la culture serait comme un outil qui est transmis par des personnes influentes dans différents domaines à un apprenant. Le but de l’apprenant est simplement d’apprendre les savoirs culturels et non pas de développer sur le sujet. Ainsi, cette perception rejoint la définition que nous avons vue dans le cours et dans l’article « En amont d’une approche culturelle de l’enseignement : le rapport à la culture », c’est-à-dire que la culture est un instrument fait pour transmettre des savoirs. Par contre, sur le plan pédagogique, je l’associe au type scolaire, car il tourne autour des trois mots clés énumérés dans ce même article, soit connaissance, modèle et transmission. Ainsi, ma vision sur le plan individuel n’était pas du même type que pour le plan pédagogique.
Maintenant, suite à mes apprentissages, mon rapport à la culture n’a pas tellement changé, mais il est peut-être mieux défini. Selon moi, la culture n’est pas un élément central dans l’apprentissage de nouvelles connaissances. Sur le plan pédagogique, la culture permet de mettre en contexte la théorie, mais n’aide pas nécessaire à l’acquisition de celle-ci. Tout comme le type scolaire, je crois que la culture doit être transmisse par l’enseignant à ces élèves. Par contre, je crois aussi que la culture peut être construite collectivement, avec l’aide des connaissances personnelles de chaque élève, contrairement à l’idée du type scolaire, mais qui rejoint un peu plus le type intégratif évolutif. En effet, je trouve important que les élèves se questionnent et qu’ils partagent leurs idées. Pour ce qui est du plan individuel, je crois que la culture première vient se mélanger à la culture seconde lorsque l’élève entre dans l’univers scolaire. Par contre, je ne crois pas qu’il faut forcer les jeunes à modifier leur culture, car c’est quelque chose qui permet de les différencier les uns des autres. C’est pourquoi, en tant qu’enseignante, je n’insisterai pas sur l’appropriation et l’intégration des éléments culturels : les élèves prendront ce qu’ils perçoivent comme pertinent pour eux, et laisseront de côté le reste.
Tout de même, je crois que la culture amène quelque chose d’important à l’évolution personnelle de quelqu’un. C'est pourquoi je désire mettre un peu plus d’effort pour développer ma culture personnelle au cours des prochains mois et des prochaines années. Une de mes façons de faire sera de lire des romans portant sur les mathématiques. En effet, dans le cadre du cours INT201, j’ai lu « Oncle Petros et la conjecture de Goldbach », et ce roman m’a appris beaucoup de choses sur certains mathématiciens importants de notre histoire, ainsi que sur des théorèmes qui m’étaient jusque-là inconnus. De plus, depuis quelques années j’aime bien aller au théâtre puisque ça me permet de découvrir toute sorte d’histoire. C’est donc une activité que je compte poursuivre. Finalement, je désire prendre le temps de visiter des musées portant sur les mathématiques ainsi que sur les sciences et technologies afin d’éveiller ma curiosité sur différents thèmes plus spécifiques de ces disciplines. Je crois que tous ces moyens me permettront de devenir une enseignante un peu plus cultivée.
En conclusion, mon schéma de départ tout comme ma conception actuelle de la culture rejoignent deux types de rapport à la culture, qui sont différents dans les deux cas. Ensuite, j’ai plusieurs pistes d’enrichissement qui, selon moi, pourrait me permettre d’être, tout comme l’énonce Zakhartchouk, une enseignante qui permet à l’élève d’effectuer un « voyage » vers la culture et qui « devient donc ce passeur vers la ''culture'' qui ''vaut la peine'' ». (Zakhartchouk, 1999, p.20)
Références bibliographiques
Cours INT201 donné par Marie-Claude Nicole et Jocelyn Nicol
Matias V. et Lemerise, T., Le partenariat musée-école aux yeux des enseignants du
secondaire : un appui au principe, mais une implication encore hésitante,
Nouveaux cahiers de la recherche en éducation, vol.9, no.1, p. 57- 73, 2006.
Simard, D., Comment
favoriser une approche culturelle dans l’enseignement? (En ligne), Vie
pédagogique n°124 p. 5-8, 2002.
Sur internet : www.viepedagogique.gouv.qc.ca/numeros/124/vp124_5-8.pdf
Simard, D. Falardeau, É., Émery-Bruneau, J., Côté. H, En amont d’une approche culturelle de
l’enseignement : le rapport à la culture, Montréal, Érudit, 2007.
REBOUL, O. Les valeurs
de l’éducation, Paris, Presses universitaires de France, 1992.
ZAKHARTCHOUK, J-M. L’enseignant,
un passeur culturel, Paris, ESF éditeur, 1999.
Que puis-je dire de ce merveilleux texte? Je suis en accord avec la plupart des éléments relevés dans ton texte. D'abord, j'adore ton schéma, il met vraiment en évidence la partie culture première et seconde, qui réfère beaucoup à l'enseignement. Tu n'oublies pas par contre les connaissances spécifiques et générales en plus de faire une petite partie sur les apprentissages puis les différents types de caractéristiques des étudiants. Pour ton texte, je suis contente de savoir que tu avais une image de la culture déjà très complète mais que ce travail t'a permis de mieux le définir. Lire des livres, visité des musées et aller au théâtre sont des idées forts intéressantes afin de renforcer notre lien avec la culture et ainsi être de meilleur apprenant et porteur de la culture.
RépondreEffacerContinue de faire des efforts et de vouloir toujours t'améliorer
J'ai adoré te lire, chère Amélie
Émilie :)
D’abord, ce que je constate de ta réflexion par rapport à la culture c’est que tu es une personne très réfléchie et qui as un grand sens de l’analyse. Je trouve ta réflexion très constructive pour mon cheminement face à mon rapport à la culture. J’ai bien aimé la citation que tu as utilisée au début de ta réflexion et je trouve que tu l’as parfaitement choisi pour ta réflexion. Celle-ci montre bien le rôle que tu te donnes tout au long de ta réflexion dans ta profession enseignante, soit une guide dans l’apprentissage des élèves et non quelqu’un qui impose des connaissances. Dans ta réflexion, on peut voir que tu as su saisir toutes les dimensions de la culture dans l’enseignement et les rapports que tu as face à celle-ci selon les différents contextes de l’enseignement. Ce que j’en retire c’est que notre type d’enseignement n’est pas uniforme dépendamment de l’utilité qu’a pour nous la culture, donc chaque enseignant n’est pas uniformément d’un seul type, il est nuancé. J’ai finalement aimé l’ouverture que tu portes face à la culture et le respect face à la culture de tes élèves qui est unique à chacun. Je suis certaine que tu seras une excellente enseignante cultivée!
RépondreEffacer